lundi 7 décembre 2009

KALI



Kali, depuis plus de 20 ans distille une musique martiniquaise d’une rare originalité, qui a su s’adapter aux changements de cette petite île, se tourner vers l’extérieur, tout en gardant son authenticité. Son authenticité dans sa filiation sans cesse revendiquée à la musique traditionnelle martiniquaise, son authenticité dans sa liberté de création.

En effet , Kali partage avec des artistes tel Eugène Mona et Marius Cultier, hélas disparus prématurement, le désir permanent de renouveller son travail , de l’enrichir en interaction avec ses expériences vécues . De fait difficilement définissable , sa musique suit pourtant depuis toutes ces années un fil conducteur qui permet à tout en chacun, Antillais ou Japonais , de tous âge de se reconnaître . Ce fil conducteur n’est rien d’autre que la personnalité de Kali , comparable aux solides ramifications de nos fromagers, à la douceur de leurs fleurs et à la souplesse des bambous, bref un electron libre ! Ainsi bien qu’ayant été l’un de ceux , ayant contribué à la visibilité sur la scène publique du mouvement rastafarien naissant , en Martinique, Kali a cherché par dessus tout à intégré ses convictions à son vécu d’Antillais, à les adapter à sa spécificité ; peut-être est ce la raison pour laquelle il semble si éloigné de tout modèle, sorte de “ troubadour ” comme le décrit son parolier Rémy B.
En 1959, la Martinique devenue département français en 1946, place tous ces espoirs dans son changement de statut, en dépit des grèves qui secouent l’île opposant travailleurs noirs et békés ( blancs de vieille souche martiniquaise). L’opposition entre békés , mulâtres , et noirs demeure encore très présente . Voyons ce qui se passe dans l’ancienne capitale de l’île , Saint-Pierre, à cette époque. Bien que remise de sa destruction par l’éruption de la montagne Pelée en 1902, son souvenir demeure présent ravivé par quelques ruines.

Continuant cette grande tradition musicale issue du début du siècle, où la prospérité de la ville avait permis la naissance de la musique créole, celle des villes , les bals de Saint-Pierre sont ceux qui résonnent avec le plus de brio dans toute la Martinique, reprenant les biguines et autres mazurkas des auteurs les plus en vogue comme Fernand Donatien, Al Lirvat , Honoré Coppet, Stellio... Dans une famille bourgeoise de Saint-Pierre, notoire pour sa proche parenté au sénateur Monnerville, au sein de laquelle l’expression artistique emprunte de nombreuses ramifications - Max Ransay , l’oncle maternel chante déjà dans la ville, le père Yvon Monnerville appartenait à l’African Band à Paris, la mère Liliane Ransay écrit - nait le 21 février 1959, le futur Kali allias Jean-Marc Monnerville

Source: 97urbanfestival
Myspace de Kali

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